La Folie Douce, Chamonix

A priori, le grand barnum de La Folie Douce est clairement aux antipodes d’Orgyness. Pensez donc, des skieurs en fluo ayant abusé du vin chaud et se déhanchant en doudoune sur de la techno… Cette simple image mentale suffit à nous glacer les sangs. Mais, ça c’était avant de découvrir la version hôtelière du concept. Car, Luc Reversade (le créateur de la Folie en 1981) s’est associé aux Hôtels Particuliers pour ouvrir son complexe, et il a bien fait. Les pros du team building et du marketing ont bien brainstormé. Résultat, ils ont tout revu et corrigé pour coller à l’air du temps et faire plaisir à tous les vacanciers, de 7 à 77 ans – selon la formule consacrée. 

Un hôtel-monde à la montagne

Il faut dire que le terrain de jeux proposé est absolument gigantesque. Pour ceux qui connaissent Chamonix, l’hôtel La Folie Douce Chamonix se situe dans l’ancien hôtel Savoy, longtemps sous bannière Club Med, tout en haut de la station. Un ensemble architectural 1900 des plus imposants, comprenant 3 bâtiments, 250 chambres et 734 lits. Sans compter les extérieurs… Vous l’aurez compris, le jeu de piste est inclus dans le prix de la chambre !

Repensé par le cabinet d’architecture Bachmann Associés, l’hôtel est très impressionnant ; et le savant mélange de luxe brut et de matériaux nobles est ici très réussi. Tout est démesurément grand et pourtant regorge de petits coins cosy et d’espaces chaleureux. Une énigme. Le deuxième jeu de l’hôtel ? A l’intérieur, pas moins de trois restaurants, un cocktail bar, un bar/boite de nuit, un club de sports & spa avec studio de yoga YUJ, un « kids palace »  et un ski proshop Black Crows. Sans oublier la piscine extérieure chauffée, le « bubble foot », le lancer de haches et un jeu de lasergame. Franchement, si après ça, vous trouvez encore le temps de skier, chapeau bas !

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a tellement d’activités différentes que vous pouvez vraiment vous composer un séjour sur mesure, sans être obligé de suivre le troupeau. Skieurs, non skieurs, fêtards, enfants, amoureux, etc. Il y en a pour tous les goûts et tous les rythmes de vie. Une aubaine à la montagne.

Des chambres pour tous les budgets et tous les profils

Là encore, le gigantisme a du bon, finalement. Car, avec 250 chambres, on peut aisément moduler l’offre. On trouve donc, réparties dans les trois bâtiments, des chambres « premium » et des suites familiales avec vue (à partir de 129€), des chambres « access » pensées comme des refuges contemporains (à partir de 69€) et même une partie « hostel », en dortoir (à partir de 37€ par lit).

C’est très bien pensé et vient battre en brèche la réputation onéreuse des vacances à la montagne. Un bon point qui va dans le sens de la volonté affichée par le groupe de « mixité et générosité ». 

Fourchette et paillettes

Disons-le tout de suite, le gourmet risque de faire la grimace… Honnêtement, hormis le petit-déjeuner sous forme de buffet pantagruélique et absolument délicieux (avec toutes options de régimes et préférences alimentaires) ; voire le restaurant savoyard Le Mayen,où l’on a été agréablement surpris par la qualité de la raclette, le reste est malheureusement anecdotique. Cela dit, c’est sans grande surprise dans ce genre de complexe et les grandes tablées y trouvent tout à fait leur bonheur. Surtout que, la plupart du temps, le spectacle est en dehors de l’assiette et même dans les airs lors des dîners-spectacle !

Les palais exigeants, quant à eux, n’auront qu’à chausser leurs skis en bas de l’hôtel pour partir à la conquête des nombreux étoilés des sommets… Si on n’ira toujours pas à l’Après-Ski danser en combi, force est de constater que cette Folie Douce s’est emparée de nous et nous a même séduit, bien au-delà de nos préjugés. L’air de la montagne, sans doute.