Sirha 2019, le premier sans Monsieur Paul
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Sirha 2019, le premier sans Monsieur Paul

Alors que le rendez-vous mondial des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie vient de s’achever – après cinq jours intenses rythmés par les concours, les rendez-vous de l’innovation et autres agapes en tout genre – que retenir de cette première édition sans monsieur Paul Bocuse, sa figure tutélaire ?

Un bel hommage

Un an après la disparition du chef, c’est peu dire que l’ombre du grand Paul Bocuse plane encore sur le Sirha. Pas une allée, pas une épreuve, un stand, une conversation entre pros, qui ne rappelle au visiteur l’influence majeure de Monsieur Paul. Avec, en apothéose, un « Dîner des Grands Chefs » d’anthologie, puisqu’organisé exceptionnellement à Collonges, à l’Abbaye Paul Bocuse. Menu dédié et pluie d’étoiles pour rendre hommage à la plus brillantes d’entre elles : 220 chefs (283 étoiles) !

Les Bocuse d’Or

Pour la première fois cette année – amélioration notable – on pouvait assister au concours aux premières loges et, par conséquent, encourager son équipe avec ferveur. D’ailleurs, de nombreuses marques partenaires ne s’y sont pas trompé, organisant au cœur de l’action des déjeuners gastronomiques avec vue imprenable sur l’équipe de France. Immersion, émotion, un succès ! Côté résultats, petite déception en revanche, car c’est encore une fois la Scandinavie qui rafle tout. Consolation : la France sauve l’honneur en remportant un autre concours d’excellence, celui de « Meilleur Traiteur du Monde »#pâtéencroûte !

On & offs

Fréquentation record, attention portée au « mieux-manger » et à la lutte contre le gaspillage alimentaire, le Sirha se fait logiquement l’écho des préoccupations et des aspirations de la société. Côté innovations, pas mal de produits autour de la conservation à bonne température, du recyclage et de l’accessibilité. A suivre de près.

Côté off, Lyon ne manque pas de bonnes tables et de bons vivants pour poursuivre les débats. A commencer par celui sur le guide Michelin qui anime encore ces jours-ci tout le landernau de la gastronomie… Quelques dîners d’exception enfin, en marge du salon, tels ceux organisés (notamment par Nespresso) au cœur d’une magnifique chapelle désacralisée du centre de Lyon. Cinq jours, cinq chefs étoilés, invités à transmettre leur passion de la cuisine lors de dîners et de masterclasses de haute volée. Le voyage gustatif d’Emmanuel Renaut (chef trois étoiles au « Flocons de Sel » à Megève) du côté de ses alpages avec un plat fou comme « Sous une fine tranche d’eau de source glacée, langoustines taillées au couteau, marinées au cédrat et lamier blanc, caviar vivifié au pamplemousse et racines de gentiane » fût ainsi l’apogée – pour ne pas dire le sommet – de ce sublime rendez-vous gastronomique.