In Bed With Angels

Il est des coups de marteaux particulièrement doux à l’oreille, comme il est des occasions de se ruiner plus louables que d’autres. Ce qu’a le BNIC rappelé, en ce jeudi 20 septembre, au cours de la 10ème édition de la Part des Anges, sous le parrainage du chef Thierry Marx et en partenariat avec Artcurial.

La Part Des Quoi ?

La part des anges, vous dit-on. Non pas que ces créatures ailées soient soudain devenues des piliers de comptoir, mais il faut garder à l’esprit que chaque année, elles sirotent quelques centilitres dans les réserves de chaque maison. Pas grand chose dans l’absolu, mais suffisamment pour marquer l’imagination, suffisamment pour évoquer un acte surnaturel alors qu’il ne s’agit que d’évaporation naturelle.

Donc pas de spiritisme, mais bel et bien une sorte de communion mystique qui vient animer l’hôtel Chai Monnet, à quelques minutes de l’ouverture des enchères. Pour rappel, la Part des Anges (avec des majuscules) est une vente caritative qui se déroule cette année au profit de l’école de réinsertion Cuisine Mode d’Emploi(s) et de l’Association Fraineau.

Et 15 000 à ma droite

Si vous n’avez jamais participé à des enchères, un conseil simple : évitez de bouger. Vous risqueriez de surenchérir juste en vous grattant l’oreille, et ainsi vous délester de quelques milliers d’euros. Et vous y perdriez votre Livret A… Comme tous les deux ans, les maisons de Cognac présentes redoublent de délicatesse dans les 22 carafes – oui, on dit carafe car c’est bien plus joli que bouteille – et assemblages, afin que, durant la soirée, les participants attablés puissent exhiber leur énorme… capacité à surenchérir. Mais c’est pour la bonne cause, ou plutôt les bonnes causes qui se partageront cette année 291 500 euros, soit de quoi sortir quelques personnes de la rue.

Merci à la Maison Ferrand pour cette invitation, et bon vol au BNIC qui, depuis 2006, a donné des ailes à plus d’une quinzaine de projets dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, du patrimoine, ou encore du social à travers cet événement. Comme quoi, l’alcool et les anges font bon ménage et peuvent être bénéfiques à la société.