Nos résolutions 2016
Vous êtes-vous vraiment réveillé ce matin en pensant que tout allait mieux, et que la magie du calendrier conjuguée aux mouvements des astres allait suffire à inverser la courbe du chômage, faire baisser le vote des extrêmes, freiner le réchauffement climatique, relancer la croissance, transformer les terroristes en kebab dont le cholestérol viendrait boucher vos artères, et à vous faire perdre les kilos malencontreusement accumulés pendant que vous festoyiez grassement ? Si c’est le cas, j’aimerais que vous me confiiez le nom de la molécule que vous avez absorbée au lever afin de m’en procurer auprès de mon pharmacien (ou tout autre circuit de distribution parallèle).
Toutefois, quels que soient vos déboires, fussent-ils moraux, amoureux, financiers, physiques, pataphysiques ou métaphysiques, sachez simplement qu’Orgyness sera encore là en 2016 pour vous soutenir. Et c’est pour cela que nous avons nos résolutions propres (voire un peu sales quand même, mais c’est ce que nous aimons) qui s’expriment sous la forme de refus.
En effet, en 2016, nous avons résolu de ne pas :
- devenir végétarien ou végétalien, et encore moins « vegan » qui n’est pas un mot français, jeune homme ;
- cesser de manger du gluten, parce que c’est une mode absurde et non une allergie (sauf pour moins d’1% de la population) ;
- consommer que des produits bio, parce qu’on se débrouille aussi bien – voire mieux – avec de l’agriculture raisonnée et ce, sans greenwashing douteux ;
- cesser de faire une journée entière de voyage juste pour un repas inoubliable, au prix d’une empreinte carbone de mammouth, parce que tel est notre bon plaisir ;
- manger moins gras, moins salé, moins sucré, parce que ça va pas la tête ? ;
- boire que des vins naturels, parce qu’on n’a pas attendu la biodynamie pour faire des grands bourgognes en accord avec la nature ;
- boire de l’eau autrement que par pure nécessité, parce que ce n’est pas bon ;
- faire de séances de « détox », car la détox n’existe pas, et que nous ne mangeons que des bonnes choses ;
- nous arrêter de fumer en privé et public des vitoles aux volutes généreuses, quitte à asphyxier les enfants ;
- accepter que des barbus illettrés qui ne savent distinguer le Vieux Papes d’un Romanée-Conti, ou des moines hygiénistes aux sandales douteuses en cuir végétal (les deux relèvent du même totalitarisme, seul le niveau de danger diffère) viennent piétiner nos libertés et nos plaisirs.