Ouverture de La Grande Epicerie de Paris

Après 18 mois de travaux, la Grande Épicerie du Bon Marché (Paris), rouvre ses portes le 9 décembre dernier, en fanfare… Littéralement !

Tata-tsouin

Tous les artisans du magasin défilent, en costume, au son du tambour et de la trompette, pour présenter fièrement leur spécialité. Kitsch, diront certains, festif et bon enfant, en verité. On découvre alors, après le Balthazar, cave et bar à vins du sous-sol, le nouveau pari des lieux : la Table de la Grande Épicerie.

Sur un tout nouveau premier étage, comptant pas moins de 125 couverts et dirigée par un MOF cuisine, Jean-Jacques Massé, elle doit mettre en valeur l’art de cuisiner à la française (Pas encore ouverte le jour de l’inauguration, il faudra y aller sans tarder, ne serait-ce que pour comprendre ce que le BM entend par là !).

Mais, revenons à l’essentiel : le rez de chaussée, qui propose à présent plus de 30 000 références produits, parmi lesquelles, 100 eaux du monde entier exposées sur un vaste mural en miroir ou 350 tablettes de chocolat. Mais, Le changement le plus radical vient sans doute de la nouvelle place du marché, installée autour d’un camion fifties qui distribue ensuite en étoile tous les espaces artisans (boucher,boulanger, fromager…), grâce à un marquage au sol fait en mosaïques. Là, hormis le fait que les fruits et légumes ont l’air photoshoppés tant ils sont parfaits, la circulation est beaucoup plus lisible. Et les artisans sont vraiment mis en valeur.

Le concept le plus ambitieux d’Europe

D’ailleurs, en choisissant de faire passer du sous-sol à la vitrine certains d’entre eux, la Grande Épicerie révèle son choix stratégique : l’éloge du geste et du savoir-faire. Elle ne mise pas que sur le goût, mais aussi sur les artisans du goût. En cela, Patrice Wagner, son directeur, a raison de dire que la Grande Épicerie est “le concept d’épicerie fine le plus ambitieux d’Europe”. Un club fermé dont on est heureux de profiter.