Maison Bonnat

On peut être centenaire et jouer les jeunes premières

Si la Maison Bonnat existe depuis plus de 130 ans, ce n’est que depuis la semaine dernière qu’elle a pignon sur rue, dans la très chic artère du Faubourg Saint Honoré, entre le 110 Taillevent et l’hôtel Salomon de Rothschild. Excusez du peu.
Un petit écrin de 20m2 à peine, mais un royaume pour tous les amateurs de chocolat.
Car, si cela fait déjà longtemps qu’on peut se procurer sa tablette à Paris, c’est la première fois qu’on peut trouver toute la gamme en un seul et même endroit, allant des Grands Crus d’Origine aux Grands Crus d’Exception, en passant par toutes les autres tablettes imaginées pour notre gourmandise. De quoi en perdre son latin ! Sans compter qu’on peut enfin se procurer dans la capitale les gâteaux de voyage et autres diaboliques douceurs, que les amateurs de la maison mère de Voiron (Isère) gardaient jusqu’alors pour eux seuls…

Cinq générations de sourceurs

Si la Maison Bonnat est citée en exemple – avec des trémolos dans la voix – par tous les cercles éclairés de croqueurs de chocolat, c’est que la famille met un point d’honneur à sourcer et à sélectionner ses fèves, ainsi qu’à contrôler toutes les étapes de production, « from bean to bar ». Une démarche copiée à présent, mais qui était extrêmement avant-gardiste au début. De plus, elle s’inscrit dans un programme équitable de développement économique et humain. Une éthique à saluer dans la profession.
Dans ces conditions, on n’aura d’autant moins de scrupules à pêcher par gourmandise, suivant ainsi à la lettre la devise de la famille : « ce qui fait du bien au palais ne peut pas faire de mal à l’âme ». Une maxime qu’Orgyness pourrait bien reprendre à son compte, d’ailleurs !