Champagne Devaux Sténopé 2010
Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un sténopé, ce sont ces petites boîtes qui contiennent du papier photo, dans lesquelles on perce un petit trou pour laisser passer la lumière, soit l’ancêtre de l’appareil photo : un procédé artisanal, sans artifice, sans Photoshop et filtres Instagram ou Snapachat.
Une approche sans concession, à l’image de la rencontre entre les champenois de Devaux et les rhodaniens de Chapoutier qui veulent ainsi capturer l’essence d’une année, un instantané d’un moment à jamais disparu. Un pari de millésimé difficile à tenir, comme en 2010 où l’hiver est glacial, où la chaleur ne revient qu’en juin avant les orages abondants en août qui risquent de pourrir le raisin. Fort heureusement, septembre est aux petits oignons.
En résulte un vin délicat, à l’image de l’année, avec un nez tout en légèreté, des notes de vanille, de poire et de zeste de citron. Puis la bouche se révèle plus ample et plus ronde avec de l’onctuosité et de la fraîcheur, de la praline, de la vanille, du toasté, avant une caudalie appréciable vive, saline et briochée.
A noter, l’effort de design : le millésime est superbement présenté dans un écrin cartonné, imprimé de braille, et avec le numéro série imprimé sur chaque bouteille.
Comment le boire ?
Il est des situations où pas brutaliser le vin relève de la raison. Un rouget serait une bonne idée, le pâté en croûte hors de question. Vous voyez ce que je veux dire ?
PVC 140€