Four Seasons Philadelphia at Comcast Center

Si vous êtes blasé de New York et de ses turpitudes cosmopolites, il est temps de (re)découvrir Philadelphie, ville qui a autant vu naître la Déclaration d’indépendance et la Constitution des Etats-Unis, que Rocky Balboa et Joe Frazier. Ici se côtoient sans sourciller histoire et culture, comme en témoigne le Philadelphia Museum of Art qui accueille non seulement la plus belle collection de Marcel Duchamp du pays, mais aussi la statue du personnage de fiction créé par Sylvester Stallone dans les années 70.

Skyline

Cependant, une des grandes différences en Philly et la Grosse Pomme, c’est la fameuse « skyline », en effet la ville est étrangement plate comparée à celle de New York. Et c’est autant de bonheur pour le visiteur qui se rend au Four Seasons Philadelphia, puisque ce dernier occupe les étages allant du 48ème au 60ème étage du Comcast Technologie Center dessiné par Norman Foster – excusez du peu -, qui est également la plus haute tour de la ville. Résultat : une vue exceptionnelle à 360° sur l’immensité urbaine locale.

Namedropping

Au programme des 180 chambres et 39 suites, c’est un véritable best of qui mêle sans complexe superlatifs et namedropping : fleurs de Jeff Leatham, ambiance musicale en vidéo de Brian Eno, restaurants de Jean-Georges Vongerichten et Greg Vernick (le chef star local), et si vous avez décidé de vous ne pas bouger de votre chambre, 50 000 films gratuits sont à votre disposition (n’oublions pas que Comcast est l’actionnaire majoritaire d’Universal Studios) !

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Plein la vue

Le héros de chaque chambre, c’est la vue. On se surprend régulièrement à contempler les variations de lumière sur la ville, le trafic, les bureaux voisins qui s’animent et se vident : un film muet en temps réel, sensuel et abstrait dont on est le Gulliver de chaque instant. L’aménagement n’est pas en reste, même si le nombre de boutons mis à disposition déconcertera certainement le non-geek. Faut-il le rappeler, le Comcast Technologie Center est avant tout le campus de 4 000 employés du groupe, une tour d’1 milliard et demi de dollars où chaque mètre carré respire la technologie, comme en témoignent The Universal Sphere de Steven Spielberg, une attraction gratuite produite par DreamWorks Animation, Universal Parks & Resorts et Comcast Lab, ou l’installation monumentale de l’artiste newyorkaise Jenny Holzer, dont les mots apportent une dimension tantôt poétique, tantôt formidable aux lieux.

A boire et à manger

Bien entendu, la restauration n’est pas en reste, il suffit d’observer la ville s’éveiller autour d’un petit-déjeuner au Jean-Georges pour prendre de plein fouet une volonté de puissance quasi-nietzschéenne. Au passage, il serait totalement idiot de repartir sans avoir testé le brunch aussi démesuré que le pays, qui propose entre autre l’œuf poché croustillant au caviar – plat signature de Jean-Georges – arrosé de Bellini maison. De même, n’hésitez pas à prendre un verre au Sky High, le bar de l’hôtel dans le cadre d’une étude anthropologique poussée durant laquelle vous pourrez observer la faune indigène parader dans ses atours supposément les plus flatteurs. Les inconditionnels de Dynasty seront aux anges.

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Il serait difficile de considérer Le Four Seasons Philadelphia comme une destination touristique en soi, car il se situe dans un quartier d’affaires qui n’a que peu d’attraits touristiques. Toutefois, l’avantage de Philly, c’est aussi son échelle étrangement humaine comparée à d’autres villes américaines, vous serez rarement à plus de 30mn à pieds de n’importe quel point névralgique de la ville, que ce soit la Liberty Bell, la Barnes Foundation ou le Reading Terminal Market pour les plus gourmands.

Alors si vous avez envie d’aller goûter un des fameux Cheesesteak Sandwich ou de faire un pèlerinage sur les traces de Rocky, faites-le avec élégance et dormez chic.