Les Vendanges chez la Veuve Clicquot
Par Claire Chabane,
Ambassadrice Dom Pérignon
à Hong Kong
« Il n’y eut pas de vendanges que je ne tombai amoureux. »
Comme Bernard Pivot faisant état de son amour inconditionnel pour le temps de récolte du raisin dans son « Dictionnaire Amoureux du Vin », c’est avec ardeur et exaltation que je vécus ma première fois. En effet, quoi de plus aphrodisiaque que d’entamer sa rentrée à la conquête d’un empire de bulles, qui plus est, chez celle qu’on surnommait « la grande dame de la Champagne » ? Et je n’étais pas au bout de mes surprises…
Nuit avinée dans les crayères
La Veuve Clicquot voit les choses en grand, et ne fait pas les choses à moitié : c’est à vingt-mètres sous terre, dans sa cathédrale de craie rémoise, que la maison accueille ses convives. Face à l’immensité de ces galeries filantes, l’humidité est glaçante, et même la pénombre de l’un des plus vastes réseaux souterrains de Champagne (soit 24 kilomètres) laisse entrevoir notre intimidation.
Difficile de rester insensible aux trésors cachés dont regorgent les caves Clicquot : des plus anciennes (une bouteille-vestige datant de 1841, retrouvée dans les fonds marins de l’archipel Aland) aux plus novateurs. Et comme la Maison aime dire que « l’Histoire donne naissance à l’innovation », elle nous révèle en avant-première son dernier né, l’Extra-Brut Extra-Old : symbiose entre le traditionnel Carte Jaune et les exceptionnels vins de réserve, pour davantage de caractère et de complexité. Présent et séducteur comme jamais, le Pinot noir nous conquiert.
Matinée pétillante dans les vignes
La rosée champenoise réveille les âmes endormies. A flanc de coteaux, sur les parcelles de vignes de Bouzy, les 390 hectares du vignoble Veuve Clicquot émerveillent, bien qu’en cette matinée fraîchement arrosée, le Pinot noir – qui constitue à 40% le vignoble Clicquot – donne surtout du pain sur la planche. Sous l’œil expert du directeur du vignoble Romain Le Guillou, nous entamons la cueillette du raisin arrivé à maturité.
Se laisse entrevoir la dégustation de la cuvée Brut Rosé, un rosé d’assemblage où le Pinot noir exprime surtout son caractère à travers des arômes de fruits rouges prononcés. Une dégustation qui a lieu dans un cadre d’exception, le Manoir de Verzy, lieu de réception emblématique de la maison. Riche en couleurs, l’expérience est couronnée par le déjeuner traditionnel du vendangeur, à base d’une potée champenoise, moins rustique que sa dénomination laisse entendre. Enfin, après la pause et en guise de cerise sur le gâteau, nous visitons le centre de pressurage Veuve Clicquot qui clôt notre périple champenois.
Amoureuse d’ainsi voir la vie en Clicquot, j’attends désormais septembre prochain de pied ferme pour que le raisin dépose à nouveau son sucre sur mes lèvres.