Intercontinental Marseille – Hôtel Dieu

Une rue plus haut, c’est le Maghreb ou presque, dans une ambiance nonchalante de ruelles ombragées où le badaud s’abrite des ardeurs du soleil, une rue plus bas c’est presque le Vieux Port et l’immensité de la Méditerranée qui s’ouvre, avec pour vis-à-vis l’indiscret Notre-Dame de la Garde.

Terrassant

une magnifique terrasse classée Meilleure Terrasse d’Hôtel d’Europe

Entre les deux, en plein Panier, il y a ce paquebot presque les pieds dans l’eau, un ancien hôpital qui se fiche peut-être de la charité mais pas de la volupté, car s’il y avait quelque chose qui manquait cruellement à la ville, c’était bien une véritable hôtellerie de qualité. Dans un cadre majestueux datant de Napoléon III, qu’une lumière horizontale darde de ses rayons toute la journée, l’Intercontinental Marseille propose 194 chambres (dont 22 suites et une suite présidentielle), 2 restaurants dont l’Alcyone de Lionel Lévy qui accroche une étoile Michelin à sa toque, un SPA comme de bien entendu et une magnifique terrasse classée Meilleure Terrasse d’Hôtel d’Europe où… disons-le, j’ai réussi à passer un après-midi entier sans qu’un sourcil ne se soit froncé.

Bien entendu, il serait dommage de se priver d’une terrasse privée, dans la mesure où 33 des chambres en sont pourvues et que celle de la Suite Présidentielle fait 80m2 ! Il devient alors même fort dommage de résister à l’envie de céder  la langueur, et de laisser fuir le temps le long d’interminables siestes ponctuées d’espressos jusqu’à l’heure officiel de l’apéritif, où le diable assoupi vous intime l’ordre de sortir de votre torpeur.

Mis à part à l’étage de la réception où flotte une atmosphère étrangement impersonnelle et cosmopolite que l’on attribuera au positionnement « affaires » des lieux, la décoration a le bonheur de laisser les volumes et la pierre s’exprimer, et  vous ne gravirez les imposants escaliers que pour éviter le jogging le lendemain d’un gueuleton chez Lionel Lévy.

Presque Palace

Presque un palace, l’Intercontinental Marseille mettra d’accord ceux qui aiment Marseille – qui seront fiers qu’un tel établissement existe en leur ville – et ceux qui n’aiment pas Marseille – pour d’obscures raisons footballistiques, sûrement – car une fois sur place, on n’a presque plus envie d’en sortir. Eh oui, cet article est parsemé de presque. Peut-être parce que le presque-parfait devrait être reconnue comme une conjugaison au pays de l’à-peu-près méridional, où l’on a tout sauf envie de donner l’impression de faire trop d’efforts.