Goodman

Damned, votre client/date/futur(e) boss vous invite à déjeuner mais il/elle est basé(e) à Canary Wharf, soit l’équivalent – vous le redoutez – de la Défense à Paris… Erreur ! Préjugé ! Canary Wharf recèle de bonnes adresses, dont certaines les pieds dans l’eau.

En bord de rivière, le paradis des carnivores

L’histoire des restaurants Goodman est entourée de mystère. C’est l’histoire d’un Russe qui aime la viande et qui ouvre des steakhouses à Moscou, New York puis à Londres (Canary Wharf, Mayfair et City), dont la clé du succès repose principalement sur la traçabilité et la qualité parfaites de la viande. Provenant du Royaume-Uni, du continent ou même d’Australie, celle-ci est maturée sur place, découpée de manière quasi chirurgicale, puis grillée au charbon de bois dans des fours atteignant 400˚C, les fameux Josper espagnols.

A Canary Wharf, Goodman est situé sur les rives de la Tamise, avec vue sur les gratte-ciels et les bateaux que vous pourrez louer pour fêter votre dernier gros contrat. Le midi, la clientèle est d’ailleurs majoritairement locale, descendue des tours de bureaux par petites grappes.

Pour les faims de loups

En plus de la carte, un tableau noir indique les viandes disponibles, sous quelle forme et leur cours. Sachez-le et profitez-en, c’est l’un des trop rares endroits à Londres où vous pourrez obtenir votre steak vraiment saignant, voire bleu. Pour accompagner la bête, il vous faudra choisir entre une quinzaine de sides : des épinards vapeur aux carottes glacées en passant par les incontournables mac&cheese. Et selon la saison et les marchés, un supplément foie-gras (£13 les 100g) fera le bonheur des banquiers.

Les assiettes sont lourdes, le dressage efficace. On n’est pas là pour compter les petits pois, l’essentiel est que ça jute (les viandes), que ça croustille (les frites) et que ça rigole (les gens). On en sort repus, et on n’a plus qu’à retourner sommeiller devant la pâle lumière des écrans.